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Nous, LA DROITE

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L'avantage du monopole politique de la Gauche, c'est d'avoir engendré par réaction une génération de dissidents armés de leur courage et de leurs convictions. Nous, entre autres, puisque le mot «Droite» ne nous fait pas peur face à la soi-disant supériorité intellectuelle que la Gauche s’est appropriée parce que d’autres n’ont pas le courage de lui disputer.

En osant le revendiquer, nous nous inscrivons dans le sillage de ceux qui, du temps de la dictature marxiste, ont eu le courage de défendre le monde libre contre les communistes, leurs fondés de pouvoir à l'université et leurs innombrables amis dans les médias et les rangs politiques.

Nous sommes donc bien l'«armée des ombres» de Joseph Kessel. Une armée en opposition avec ceux gangrénés par le discours « politiquement correct ». Ce nouveau stalinisme qui musèle les citoyens victimes, depuis plus de trente ans, d’un lavage de cerveau de la part des commissaires politiques qui ont d’abord sévi à Gauche, avant de voir leur discours repris par des pans entiers du Centre-réformateur sous la bannière de la famille Michel, de Richard Miller et de leurs amis.

Le politiquement correct est pourtant à la démocratie ce que la gangrène est à un corps sain. Défendre la démocratie, c'est donc, d'abord et avant tout, enrayer la gangrène et exercer la liberté.

L’adhésion du corps électoral au système politique a cédé la place à la méfiance. Ce gouffre entre les citoyens et ceux qui sont censés les représenter et les diriger, ce gouffre, c’est sous nos pieds qu’il est ouvert. Et c’est la Démocratie qui risque d’y tomber.

Il faut qu’émerge rapidement une force politique de Droite suffisamment radicale pour affronter les dogmes socialistes et qui ait l’ambition de peser sur le cours des choses en quittant la sphère protestataire.

La Gauche et ses amis se disent « proches » du Peuple ; mais de quel peuple? Le peuple réduit au chômage ? Le peuple réduit à la mendicité ? Le peuple dont on ne garantit plus le droit à la propriété ? Le peuple qui part à la pension avec moins de 600 euros mensuels ?

Cette Gauche, forteresse morale si imprenable que même l'ancienne Droite s’y est ralliée ! Cette Gauche doit pourtant être chassée du pouvoir si le pays veut survivre.

Car la question politique du moment est : le MR, Mouvement Réformateur et non pas Parti Libéral, veut-il encore faire gagner la Droite contre la Gauche ? Ou veut-il simplement devenir la Droite de la Gauche ? Constatons que jamais aucun de ses dirigeants n’affirme que c'est le rôle même de l'Etat qu'un libéral doit remettre en cause.

Pourtant, depuis le temps que la Gauche admoneste, sur un ton outré et comminatoire, tous ses adversaires politiques, c’est bien le moment de lui rendre la monnaie de sa pièce.

Car, désormais, personne ne peut ignorer qu’il en va désormais de la Droite comme du cholestérol : il y a la mauvaise et la bonne. La première ânonne, entre autres avec ses amis de Gauche, que l’immigration est une chance pour le pays, tandis que la seconde, à laquelle nous appartenons, pense que son ampleur a appauvri le pays.

Pendant ce temps, la population est marquée par l'exaspération des petits salaires et d’une fiscalité confiscatoire, par l'angoisse d’une immigration jamais maîtrisée, par l’insécurité généralisée jamais réprimée, par un système judiciaire aux abonnés absents et par des revendications religieuses toujours accordées.

Les brebis ont le sentiment que les pasteurs, au lieu de les défendre, les livrent aux loups et c’est cela qui exacerbe les tensions.

Ces partis se sont ligués pour pressurer la classe moyenne. Les socialistes, avec leurs alliés, pour lui faire rendre le dernier centime des richesses engrangées au cours des cinquante dernières années. Les Réformateurs-centristes en appuyant les usuriers qui forcent les gouvernements à revenir en arrière sur tous les progrès, sur tous les acquis, sur toutes les améliorations du niveau de vie obtenues depuis les années ‘60.

Ils se sont unis pour ponctionner les finances des Belges afin d’alimenter la très coûteuse organisation étatique dont ils sont les premiers bénéficiaires.

Ces partis ont fragilisé les plus pauvres et enrichi les plus riches ; ils ont réussi à augmenter la dette publique tout en diminuant notre pouvoir d’achat.

Nous, producteurs de richesses et de valeur ajoutée, en avons assez. Assez d'être pris pour des vaches à lait. Nous n'acceptons plus la mal-gouvernance. Nous n’acceptons plus cette Gauche qui défend les faux pauvres et ces Réformateurs qui ne s’occupent que des vrais riches. Gauche-caviar et Droite-caviar se sont alliées contre nous.

Ensemble, ils défendent le modèle de dualisation de la société qui écrase la classe moyenne pour en faire une classe paupérisée, majoritaire en nombre mais minoritaire en pouvoir, et une classe possédante ultra-minoritaire mais qui truste tous les leviers du pouvoir.

200 ans après la Révolution de 1789, ils veulent refonder une société où les rentiers privilégiés possèdent tout : l’argent et le pouvoir !

Il faut nous y opposer !

Les partis actuels n'ont plus aucune idéologie ; ils n'ont plus que des intérêts clientélistes. Et ce clientélisme est alimenté par l’énorme flux d’argent public redistribué par eux.

La complexe structure étatique belge prend des proportions monstrueuses. Elle ne crée aucune richesse. Elle ne crée que de la dépense financée par ceux qui créent la richesse : nous !

En réalité, il n'y a qu'une seule chose qu’ils ne veulent pas envisager: baisser drastiquement les dépenses des pouvoirs publics. Car le vrai problème est qu’il existe trop de niveaux de pouvoirs, trop d'organes inutiles, trop de subsides distribués. Quand ce n’est pas pour faciliter des accommodements déraisonnables, c’est au bénéfice de patrons apatrides qui sont tous les mêmes: ils prennent l'argent des subsides socialistes et puis s’en vont avec leurs bénéfices.

S’y ajoute une atmosphère négative vis-à-vis des petits entrepreneurs et un nombre toujours plus grand de personnes, dépendantes d'allocations, qui entrent dans le cercle vicieux de l’assistanat.

Si la Belgique est malade, sa justice, elle, est déjà à l'agonie : vols à la tire, vols avec violence, cambriolages,... La Gauche, avec ses amis réformateurs, appelle cela de la « petite délinquance » relevant de « faits divers »…

Cette attitude laxiste et méprisante pour le citoyen n’est pas pour rien dans un autre chiffre tout aussi révoltant : alors que la délinquance augmente, les condamnations de délinquants diminuent ; sept vols avec violence sur dix restent désormais impunis.

Ils ont fait de la Belgique un pays dans lequel plus aucun village n’est en sécurité.

Dans le même temps, il faut bien constater qu’il est devenu plus grave pour certains d’oublier de boucler sa ceinture de sécurité que pour d’autres de respecter les lois sur le bien-être animal.

Dans vingt ans, si on continue de cette manière, nous aurons l'économie du Bangladesh, la liberté de la presse de la Chine, la violence du Mexique et la même intolérance que l'Iran…

Le gouvernement Di Rupo ? Une officine de relations publiques chargée de nous faire croire que tout va bien, que tout ira encore mieux demain et qu’il abat un travail « titanesque ». Au lieu de mobiliser les meilleurs cerveaux de l’économie pour nous sortir de l’impasse, ce gouvernement préfère convoquer les spécialistes en communication.

J’ai donc la conviction que la politique de ce gouvernement de Centre-gauche n'est pas bonne pour le pays. Car j’ai souvent le sentiment que la plupart des ministres ne vivent pas dans le même pays que nous.

Nos dirigeants ne regardent plus les causes des problèmes, ils ne s'occupent plus que des conséquences. Ils ne font que mettre des emplâtres sur des jambes de bois.

L’actualité nous en donne l’exemple : on s'en prend aux chômeurs sans mettre en place une réelle politique de formation et de reconversion efficace. Pour l'immigration, c'est pareil : on ouvre en grand les portes mais on n’oblige pas les migrants à s’intégrer et à travailler.

Sous l’influence dominante du PS, nous glissons irrémédiablement vers une société socialo-marxiste. La mainmise de l’Etat sur l’économie est réelle et les chiffres sont éloquents : 54 % du produit national brut et 40 % de toute la valeur ajoutée réalisée par le privé sont confisqués par l’Etat.

Ce n’est que parce que la Flandre vote à Droite que nous échappons actuellement à toutes les conséquences des choix faits par les partis au pouvoir.

Qu’en sera-t-il lorsque Bart De Wever et la N-VA auront définitivement largués les amarres avec les francophones ?

Malgré toutes les manipulations de chiffres, la courbe du chômage fait de l’ombre à l’Everest. Chacun sait que le chiffre réel est de plus d’un million de chômeurs ; cela concerne aussi la Flandre qui est championne pour camoufler ses vrais chiffres.

Le nombre de faillites a explosé ; mais pour Joëlle Milquet, la priorité est de ne plus utiliser le terme « allochtone ».

En réalité, c’est l’ensemble du tissu économique belge qui est mis à mal. Il faut, face à cette situation dramatique, constater l'inutilité totale de tous les plans concoctés par nos « excellences » ; ils n'ont servi strictement à rien, sauf à ruiner le pays à coup de milliards.

Quand on voit l’état de l’économie wallonne, les résultats honteusement nuls des plans Marshall, Marshall 2.vert, Horizon 2022 et autres fumisteries « dirupesques », on part d’un rire gras quand ces politiciens nous parlent de leurs compétences !

En réalité, nous payons aujourd’hui l’immobilisme du fameux « consensus à la belge ».

Il est temps de revoir totalement notre système. Il est urgent d’imaginer un choc systémique en matière d’énergie, de fiscalité, de sécurité sociale, de coût des services publics et de coûts salariaux. Car celui qui dit que la Belgique n'est pas confrontée à ces problèmes ne veut pas voir la réalité en face.

Pour qu’il y ait des emplois, il faut évidemment qu’il y ait d’abord des employeurs, une espèce en voie de disparition dans un pays qui compte plus de mille faillites tous les mois à cause de l’irresponsabilité cumulée des pouvoirs publics, voraces de notre argent, et des banquiers avares du leur, sauf quand il s’agit de le faire partir en fumée dans des spéculations indécentes et de demander ensuite à la population de les renflouer.

Osons le dire : c'est la rente qui doit être combattue, pas l'esprit d'entreprise.

Ces partis ont décidé d’appauvrir l’enseignement et font la promotion des écoles « poubelles ». On n’a pas entendu un seul d’entre eux se scandaliser devant les containers rebaptisés « salles de classe », avec un cynisme qui est une gifle à l’un des plus beaux métiers du monde : enseignant.

Ainsi a-t-on appris qu’une économie de 22 millions d’euros sera réalisées dans l'enseignement tandis que la gare de Mons, dépense inutile parmi les dépenses inutiles, coûtera la bagatelle de 155 millions d’euros. Mons, vous savez cette ville connue jusqu’à l’ONU…

Le manque d’employeurs privés provoque une autre plaie de ce pays : la pauvreté.

Le chiffre choc, c’est que 12 % de la population vivent désormais sous le seuil de pauvreté. C’est scandaleux et il faut pouvoir remettre en question le système d’assistanat qui en est le vrai responsable.

Autre chiffre terrible : près d'un francophone sur trois ne va plus chez le médecin, sauf à la dernière extrémité : il ne peut plus payer. Mais pour Joëlle Milquet, la priorité est de ne plus utiliser le terme « allochtone ».

Cet hiver, plus d’un Belge sur trois aura froid parce qu’il ne peut plus se payer une énergie de plus en plus chère. Malgré les rodomontades de Melchior Wathelet, la Belgique pourrait être plongée dans le noir, électricité coupée, parce que, grâce aux Ecolos et aux affairistes, le contrôle du gaz et de l’électricité est passé dans des mains qui ne se soucient que d’encaisser de gros bénéfices.

Jamais et nulle part ailleurs on n’a autant bradé les richesses d’un pays. S’y ajoutent les lubies des bobos soixante-huitards écologistes dont l’influence néfaste va provoquer encore plus de pauvreté.

Pourtant, dans les années ’70, nous avions quasiment vaincu la pauvreté. Mais la Gauche ne l’a pas supporté : comment survivre politiquement sans pauvres ? Alors la Gauche a imaginé le transfert de pauvreté et a ouvert en grand les portes de l’immigration.

La Belgique est donc un pays formidable: elle attire les pauvres et les riches du monde entier mais laisse partir ses diplômés vers d’autres cieux : ils sont plus de 25.000 tous les ans.

C’est la déficience générale de la réflexion politique et intellectuelle qui aboutit au constat de faillite de la société belge.

Nous vivons, en fait, une régression généralisée, comme si la démocratie que nous avons construite ces deux derniers siècles avait atteint un pic et se trouvait sur la pente descendante.

Le changement doit être proposé face à l’inertie de ces partis arrogants qui se croient investis de droit divin et qui n’ont qu’une seule stratégie : le pouvoir à court terme, c'est-à-dire la vision à court terme.

A nous de fournir les idées nouvelles dont le pays a cruellement besoin. La période les réclame.

Et nous allons en proposer qui seront innovantes pour la société, pour l'économie et pour les finances publiques.

Mais la tâche ne sera pas facile car, dans ce pays dit démocratique où le vote est obligatoire, tout ce qui est à Droite du clan PS-CDH-ECOLO, et récemment MR, est directement taxé d'extrême. Pourquoi ? Mais parce que la Gauche ne veut pas que la Droite soit la Droite. Parce que la Gauche ne veut pas que la Droite puisse exister, parce qu’elle a peur que son monopole intellectuel soit remis en cause par la Droite.

Il faut pourtant du sang neuf, du sang fort dans ce médiocre paysage politique. On ne peut plus continuer à croire que la Gauche est le camp du Bien, de la Vérité ou de la Tolérance.

Nous devons affirmer notre attachement fort à la construction d'une société libre et égale, débarrassée des confrontations religieuses et philosophiques d’un autre siècle.

Il faut en revenir aux fondamentaux, au retour aux sources, en faisant une politique qui intéresse les classes moyennes, de l'ouvrier à l'indépendant en passant par le fonctionnaire.

Nous devons être les architectes d'une réforme fiscale sans précédant. Les changements structurels que nous proposerons doivent permettre de mettre fin aux montagnes de subventions qui appauvrissent les contribuables !

Il faut oser proposer de déréglementer car nous avons trop de normes et ces normes tuent nos libertés et notre richesse.

A l’arsenal réglementaire qui empiète sur notre vie quotidienne et notre liberté individuelle s’ajoute un système obsolète de financement de la sécurité sociale, un maquis fiscal qui n’est plus que l’addition de privilèges divers et un abandon complet de toutes les obligations régaliennes d’un Etat moderne.

Mais il y a le reste, tout le reste, qui ne demande pas d’argent mais du courage : l’imagination et la volonté d’une politique capable d’élever le pays au-dessus de lui-même face aux défis qui l’assaillent.

L’action, la détermination et l’intelligence des Belges ont suffi, dès la fin du 19ème siècle, à faire de la Belgique une puissance économique respectée, la 7ème de la planète. Notre génération se doit de hisser à nouveau notre pavillon parmi ceux des premières puissances économiques.

Aldo-Michel Mungo
Porte-parole de LA DROITE


Bron: politics.be

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